Aix les Bains compte déjà quelques « zones 30 ». Mais elles restent l’exception. La municipalité réfléchit actuellement à une généralisation de la limitation de vitesse à 30 km/h dans le centre ville. Pour nous, il convient de viser dès à présent un objectif plus ambitieux : passer toute la ville à 30 km/h, à l'exception de quelques grands axes qui seraient limités à 50 km/h. Pour une ville plus calme, pour des rues plus sûres, pour moins de pollution. Pour que les aixois se réapproprient leurs quartiers et leurs rues. Pour un autre mode de vie, un autre « mode de ville », qui ne serait pas centré sur la voiture mais sur les habitants.
Ce projet « VILLE 30 » se doit d’être un projet collectif. Il est l’occasion de donner corps à une démocratie participative au cœur des quartiers de notre ville, de retisser du lien social qui fait parfois défaut. Nous invitons tous les aixois à se retrouver derrière ce projet, qui permettra de changer la ville, toute la ville. Nous invitons également les communes environnantes à entamer la même réflexion, et à s’engager sur la même voie.
PLUS DE SÉCURITÉ ET MOINS DE DÉGÂTS
E = mc² ! A 30 km/h, l’énergie cinétique d’une voiture est presque 3 fois moins importante qu’à 50 km/h. Sa distance d’arrêt est de 9 mètres contre 25 mètres à 50 km/h. Rouler moins vite, c’est moins d’accidents, et des accidents moins graves.
PLUS DE CALME ET MOINS DE BRUIT
Le bruit émis par un véhicule à moteur croit exponentiellement avec sa vitesse. Réduire le niveau sonore de 10 db(A) permet de diviser par deux la perception auditive et la gêne occasionnée.
MOINS DE POLLUTION
Lors des périodes de fortes chaleurs, la plupart des grandes villes réduisent la vitesse limite autorisée sur les grandes voies. Cet abaissement permet de réduire la pollution émise par le trafic automobile. Le projet « VILLE 30 » permettrait de réduire la vitesse d’une façon générale et permanente, et donc de réduire aussi les émissions polluantes.
UN AUTRE RAPPORT AU TEMPS
En roulant à 50 km/h, il faut 1’45" pour aller du rond-point de l’hôpital au Grand Port. A 60 km/h, ce que font de nombreux automobilistes, on ne « gagne » que 25". Autre exemple, en roulant à 30 km/h au lieu de 50 km/h, il ne faut que 50" de plus pour aller des tours de Lafin à la place du Rondeau. En polluant plus, en faisant plus de bruit, et en augmentant le risque d’accident. Limiter la vitesse à 30 km/h au lieu de 50 km/h ne fait « perdre » que quelques dizaines de secondes sur la plupart de nos déplacements. Sommes-nous à ce point pressés ? Nous pensons que non et que, au contraire, nous devons réapprendre à prendre le temps, pour que chacun gagne en qualité de vie.
PLUS DE QUALITÉ DE VIE
Moins de bruit, moins de pollution, plus de sécurité, c’est une qualité de vie renforcée pour tous, dans tous les quartiers. Le projet « VILLE 30 » doit être global, et ne pas être limité au seul secteur du centre ville. Il doit conduire à une réduction générale de la vitesse sur l’ensemble des voies de circulation. Il doit également permettre aux habitants de se réapproprier l’espace urbain, en réduisant la part trop importante monopolisée pour le trafic automobile.
LE PROJET « VILLE 30 », POUR UN AUTRE MODE DE VIE
Réduire la pollution tant atmosphérique que sonore, se débarrasser de l’illusion du gain de temps, reconquérir l’espace urbain au profit de tous les habitants … le projet « VILLE 30 » doit ouvrir la voie à un autre mode de vie, centré sur le bien-être de tous et non sur l’éternelle course au « toujours plus ». Il doit aussi être le moteur d’un changement de nos habitudes de déplacement : la moitié du trafic routier concerne des déplacements d'une distance inférieure à 2 kilomètres et 80% des déplacements entre 2 et 5 kilomètres se font en voiture. Avec des rues réaménagées, plus calme et repensées pour les déplacements doux (bus, vélo, marche à pied …), ceux-ci prennent encore plus de sens !
SE DONNER LES MOYENS DE NOS AMBITIONS
Pour atteindre l’objectif de réduire réellement la vitesse à 30 km/h dans toute la ville (50 km/h sur les grands axes), il faut s’en donner les moyens. Cela passe par :
- Une importante concertation dans tous les quartiers pour mettre en œuvre des solutions adaptées à chaque cas particulier : ce qui marche à un endroit ne fonctionne pas forcément à un autre. Ce projet est aussi l'occasion de mettre en place les comités de quartiers, vecteurs de démocratie et générateurs lien social, qui font tant défaut à Aix les Bains.
- La mise en place d’aménagements temporaires de façon à expérimenter les solutions possibles
- La réalisation d’aménagements définitifs (chicanes, coussins berlinois, rétrécissements de chaussée, séparation des voies …) dans toute la ville.
- Une vraie communication pédagogique à destination des aixois et des visiteurs (touristes, curistes, congressistes, salariés des entreprises)
- La mise en place de contrôles de vitesse fréquents sur toute la ville (par les forces de l’ordre ou par des systèmes mobiles d’affichage)
Faire aboutir ce projet représente un travail de longue haleine : raison de plus pour ne pas attendre pour s’atteler à la tâche !
L'exemple de la ville de Sceaux dans les Hauts de Seine : cliquez sur l'image ci-contre pour télécharger le document (format PDF - 237 Ko).